La tendance des sièges assis-debout
Pour la majorité d’entre nous, le bureau parfait est pourvu d'un bon fauteuil. Cette recherche du confort avant tout est compréhensible puisque l’on passe en moyenne au moins cinq heures par jour devant un écran. Depuis des décennies, les fabricants redoublent donc d'effort afin d'améliorer l'ergonomie des sièges de bureau. Un bureau ergonomique offre une assise confortable et facilite l’accès aux équipements utiles au quotidien, permettant de créer des conditions de travail optimales pour limiter au maximum les sollicitations et réduire ainsi les troubles musculo-squelettiques (TMS). Cette course à l’ergonomie a donné récemment naissance à un nouveau type de siège : le siège assis-debout.
Lutter contre les effets nocifs de la sédentarité
On vous l’accorde, il est difficile de s’imaginer qu’un siège incitant à rester debout est un siège sur lequel il fait bon s’assoir. Et pourtant ! Les conclusions de nombreuses études sont formelles : l’impact de la sédentarité sur la santé est néfaste. « La sédentarité tue plus que le tabac. Plus le temps journaliser passé en position assise est élevé et plus courte est l’espérance de vie » déclare même François Carré, cofondateur de l’Observatoire de la sédentarité dans un entretien accordé au journal Le Monde . Le phénomène ne touche pas seulement quelques cas particuliers. 20% de la population d’Ile-de-France réalise moins de 4000 pas par jour, alors que l’Organisation mondiale de la santé recommande d’en faire au moins 10 000. Les chiffres de l'Agence Nationale pour l'Amélioration des Conditions de Travail ou l'ANACT montrent que plus de 7 personnes sur 10 ressentent une douleur liée au TMS au bureau. Le corps humain n’est pas conçu pour rester assis, quasi-immobile pendant de longues heures d’inertie. La sédentarité encrasse nos organes comme notre corps. Varier ses postures permet d’évacuer le stress oxydatif de l’organisme tout en prévenant le développement de facteurs de risque cardiovasculaire (cholestérol, obésité, diabète, hypertension…). Les problèmes de dos – sciatique, scoliose – résultent souvent d’une mauvaise habitude de posture.
En partant de ce constat, de nombreuses entreprises ont cherché des solutions : cours de gymnastique organisés pendant la pause-déjeuner, séances de relaxation offertes, prévention en interne par l’évangélisation des bonnes pratiques… Des solutions complémentaires qui ne traitent pas pour autant le problème à la source.
Les bienfaits du siège assis-debout
Vous l’aurez compris, il est plus qu’urgent de lutter contre les effets néfastes de la sédentarité. Il s’agit d’un enjeu majeur de santé au travail. De ce constat est né le siège assis-debout et par extension le bureau assis-debout, permettant d’alterner les positions au cours d’une journée de travail. Ces chaises d’un genre nouveau offrent une assise confortable et droite, étudiée pour soulager votre dos sans vous obliger pour autant à rester debout toute la journée. Elles permettent de varier la position de son corps au bureau en fonction de son humeur et de sa forme, d’adopter une assise ergonomique de manière consciente ou inconsciente. Encore une fois, la position assise n’est pas aussi naturelle qu’elle en a l’air… Ces sièges ergonomiques permettent de reposer le corps, notamment celui d’un salarié ne pouvant ni s’assoir, ni rester debout dans le cadre de son métier. C’est par exemple le cas d’un employé travaillant à la chaine en usine, dont les déplacements sont réduits au minimum, qui ne peut pas rester assis mais trouverait néanmoins confortable de disposer d’un support sur lequel s’appuyer entre deux tâches. Il en est de même pour les salariés chargés d’accueillir une clientèle ou des visiteurs.
La démocratisation de ces chaises ergonomiques au sein des locaux professionnels permet par ailleurs d'optimiser l'efficacité des salariés, les rendant même parfois plus productifs. Nous avons en effet tendance à nous montrer plus alerte et dynamique en position debout, plutôt qu’avachi sur notre bureau comme cela arrive fréquemment en fin de journée. De là à attendre impatiemment l’arrivée en Europe des bureaux dotés de tapis roulants, il n’y qu’un pas… que nous ne franchirons pas pour l’instant !